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Document de travail : L'enseignement supérieur en Europe : une voie vers la protection des Afghans ?

Oct 05, 2023Oct 05, 2023

2 décembre 2022 | Nouvelles

L'ECRE a publié cette semaine un document de travail intitulé « Higher Education in Europe: A Pathway to Protection for Afghans? Écrit par Hameed Hakimi, qui est chercheur associé à Chatham House et chercheur principal au Conseil de l'Atlantique.

Le document de travail explore les parcours éducatifs des Afghans en Europe en se concentrant principalement sur quatre États membres de l'UE : l'Allemagne, la France, la Suède et les Pays-Bas. Bien qu'initialement conçus pour relever les défis de la relocalisation en Europe auxquels sont confrontés ceux qui sont considérés comme des « Afghans à risque », les conclusions et l'analyse visent à réfléchir sur le contexte plus large en Afghanistan après le retour au pouvoir des talibans en août 2021. Il se termine par un ensemble de recommandations politiques basées sur l'analyse et les preuves recueillies pour cette recherche.

Le document de travail constate que depuis 2001, lorsqu'un nombre limité d'Afghans ont pu obtenir des bourses d'études supérieures à l'étranger, l'objectif principal de ces opportunités a été le renforcement des capacités par opposition aux voies de protection dans un autre pays.

L'auteur fait un point d'analyse spécifique concernant la catégorie d'Afghans "à risque" et que depuis que le régime taliban a pris le contrôle, la vulnérabilité - sous toutes ses formes - s'est étendue à travers l'Afghanistan, menaçant à la fois la vie et les moyens de subsistance des Afghans. Les entretiens et l'analyse du document de travail soulignent que l'offre de protection des États européens aux Afghans en danger doit adopter une vision plus large pour considérer la « vulnérabilité » comme un élément clé de la situation à laquelle sont confrontés les Afghans.

Le document de travail souligne l'absence d'un centre d'information central et cohérent pour les futurs étudiants et universitaires afghans à risque comme l'un des principaux problèmes. Il est difficile d'estimer le nombre total d'Afghans qui ont bénéficié de parcours éducatifs en Europe depuis août 2021. Il est cependant prudent de conclure que les chiffres sont considérablement faibles par rapport au nombre d'évacués et de personnes réinstallées dans le l'UE via les pays voisins de l'Afghanistan.

La recherche d'éducation comme voie de protection est considérée comme une « voie complémentaire » qui a été reconnue par le Pacte mondial sur les réfugiés. Elle ne peut se substituer ou compenser le refus d'accès à l'asile pour les Afghans en Europe. L'auteur met en garde contre toute nouvelle insistance sur l'enseignement supérieur en tant que voie vers la protection, car cela risque de créer un avantage injuste en faveur de certains Afghans par rapport à d'autres Afghans, quel que soit le niveau de risque auquel ils sont confrontés. Par exemple, ceux qui ont déjà des contacts en Europe et un capital social et culturel substantiel (par exemple, la capacité de communiquer en toute confiance avec les Européens en anglais) sont susceptibles d'avoir un avantage sur ceux qui n'ont pas ces moyens.

Le document de travail n'est pas destiné à être une recherche exhaustive; la réalisation d'une telle étude approfondie est principalement entravée par l'évolution des conditions en Afghanistan, mais aussi par la nature évolutive des réponses européennes. Le manque de données existantes et les défis de la collecte de données restent en place.

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